La Provence 24 février 2002

VIOLENCE

Une marche pour la super mamie d'Avignon

Six cents personnes ont rendu hommage, hier, à Marie-Andrée Fesquet lors d’une manifestation contre l’insécurité

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Aviqnon, choqué par le meurtre de supermamie, a manifesté, hier, contre l’insécurité. En tête du cortège, son fils. (Photo V. Suau)

Sans haine et sans violence, dans la dignité et le recueillement. la marche silencieuse, organisée hier dans les rues d’Avignon en la mémoire de Marie-Andrée Fesquet, la “supermamie” violée et tuée à son domicile le 8 janvier dernier dans des conditions particulièrement atroces, a rassemblé quelque six cents personnes. En tête de cortège, la famille de la victime, et notamment son fils Philippe Hermet, qui a lancé l’association “Marie-Andlrée Fesquet contre l’insécurité”, suivie des adjoints au maire d’Avignon ceints de l’écharpe tricolore puis de conseillers municipaux. Cet hommage à une femme de cœur devait aussi dénoncer l’insécurité et les carences de l’État. Depuis Toulouse, où elle était en déplacement, le maire Marie-Josée Roig a profité de la tribune offerte par le meeting de l’Union en mouvement pour dénoncer l’insécurité ambiante. Philippe Hermet, tout en dénonçant « l’absence d’idées chez les hommes politiques en matière de sécurité », avait souhaité que son mouvement ne soit pas récupéré (voir notre édition du mercredi 22 février), notamment par les partis d’extrême droite qui, ces derniers jours, avaient distribué des tracts  en faveur de la peine de mort. La campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen passait la veille par Avignon mais seul le conseiller régional frontiste Thibault de la Tocnaye s’était joint au cortège “A titre de citoyen “, précise-t-il, citoyen réclamant le retour de la peine de mort, « pour donner une nouvelle échelle de valeur aux sanctions. »

Dans ce contexte, un porte-parole de l’association devait expliquer “aujourd’hui nous sommes rassemblés pour dire stop aux actes d’incivisme, non à la violence, assez de sang versé par tant de victimes innocentes. Qu’attendent les dirigeants de notre pays pour nous protéger? (...) Par notre action associative et citoyenne, nous transmettrons à nos élus (députés et ministres) nos conclusions et propositions. “ La manifestation s’est disloquée dans la dignité sans qu’aucun dérapage ne vienne alimenter la polémique électoraliste sur l’insécurité.

Jean-Luc Parpaleix