Vaucluse Matin 11 janvier 2002
Meurtre de M.-A. Fesquet : un proche en garde à vue
AVIGNON.
Depuis hier, en fin de matinée, un «témoin essentiel pour l’enquête, selon le parquet, est en garde à vue dans les locaux du SRPJ
Tous les effectifs de l’antenne avignonnaise du SRPJ de Montpellier sont mobilisés pour identifier le ou les auteurs de l’assassinat de Marie-Andrée Fesquet, la Super-mamie découverte sans vie, atrocement mutilée mardi matin à son domicile de la rue du Gai-Savoir à Avignon. Un meurtre d’une violence inouïe comme nous l’avons relaté dans nos précédentes éditions qui a provoqué un vif émoi chez les riverains de ce quartier paisible, mais aussi chez ses amis. Hier après-midi, le substitut Stanislas Vallat au parquet d’Avignon confirmait qu’un témoin essentiel pour l’enquête était en garde à vue dans les locaux du SRPJ depuis la fin de matinée :"Un membre de l’entourage au sens large". Aucune autre information n’était communiquée sur l’âge et le sexe de ce témoin. Néanmoins, on apprenait également qu’il n’y avait pas eu d’effraction, ce qui pourrait écarter la piste du crime crapuleux. A la suite de ce drame effroyable, Marie-Josée Roig, maire d’Avignon n’a pas caché sa tristesse « Comme tous les Avignonnais, c’est avec une profonde tristesse que j’ai appris la mort tragique de MarieAndrée Fesquet, surnommée la Super-amie d’Avignon. J’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de rencontrer cette femme si gaie, si dynamique et généreuse qui faisait partager à un large public sa passion pour la chanson. Depuis de nombreuses années, elle se rendait régulièrement à des manifestations organisées par des associations avignonnaises, ou encore dans les maisons paisibles pour la plus grande joie des plus âgés. A ces occasions, il m’a été donné de constater à quel point Marie-Andrée était appréciée et aimée des Avignonnais. Je tiens ainsi à adresser mes plus sincères condoléances à l’ensemble de sa famille et de ses proches". Des mots simples pour traduire l’émotion face à un tel acte de barbarie inqualifiable dont on ignore à l’heure actuelle le mobile. Pourquoi s’attaquer à une femme âgée de 69 ans et lui infliger de telles tortures physiques qui donnent la nausée ?
On assiste depuis peu à une forme de violence criminelle qui ne peut inspirer que la peur et le dégoût. Le 1er. avril 2001, à quelques centaines de mètres de la rue du Gai-Savoir, Maurice Veux, 83 ans, domicilié rue Henry-Dunant avait été battu, poignardé à mort et retrouvé à demi carbonisé dans sa villa. Un crime commis par deux jeunes gens âgés de 16 et 19 ans qui en voulaient à ses économies. Le 6 juin de cette année, c’était le corps sans vie d’Hélène Silvano, 53 ans, qui était découvert dans son appartement de la résidence des Félibres, quartier Saint Ruf. Là aussi, son meurtrier, interpellé depuis, s’était acharné sur la malheureuse avec une violence incroyable en la défigurant.
Claude RUIZ •
On ignore toujours le mobile de l’horrible meurtre de Marie-André Fesquet.