La Provence 9 janvier 2002
Marie Andrée, la “super mamie d’Avignon découverte assassinée
Sacrée “Super mamie Paca” en 1998, mamie Dédée a été victime d’un crime crapuleux. Le corps de la sexagénaire a été trouvé hier mutilé à son domicile
Elle ne chantera plus “l’Hymne à l’amour” ce chant de passion qu’elle dédiait à la vie. Marie-Andrée Fesquet, 69 ans, a été lâchement tuée à son domicile, une petite villa située rue du Gai Savoir, dans le quartier populaire des Neuf Peyres à Avignon. C’est l’une de ses voisines, inquiète de ne pas la voir qui s’est rendue hier matin à son domicile et a donné l’alerte aux services de police Marie Andrée Fesquet gisait dans son salon, le corps mutilé. La villa, qui compte deux chambres était entièrement fouillée. “Nous sommes devant un crime crapuleux” a commenté un officier de la police judiciaire d’Avignon chargé de l’enquête en flagrance ouverte par le parquet d’Avignon sur le chef de “meurtre accompagné d’acte de tortures” a précisé Stanislas Vallat, substitut de permanence. “Une autopsie pour déterminer les causes exactes de la mort sera pratiquée demain (Ndlr aujourd’hui) à l’institut médico-légal de Nîmes” a précisé le magistrat. Les enquêteurs, tout en réalisant les investigations de police scientifique dans la maison ont débuté hier l’enquête de voisinage afin de recueillir des éléments permettant de les mettre sur la trace du ou des meurtriers de “mamie Dédé” comme l’appelaient affectueusement ses proches. Une dame qui a été aperçue vivante pour la dernière fois lundi vers 21h30 et qui vivait dans sa maison, en compagnie de son chien et de son chat.
Marie Andrée était une personnalité hors pair qualifiée d’énergique et de généreuse par ses amis. Après avoir exercé la profession d’aide soignante elle s’est consacrée à sa famille (cinq enfants, cinq petits enfants et des arrières petits enfants) mais aussi à sa passion du chant. Dans un entretien qu’elle nous accordait en février 1998 celle qui était alors “Super mamie Provence Alpes Côte d’Azur” confiait que ses parents lui avaient interdit de chanter car “c‘était mal vu “. Alors, après avoir admiré, en silence, Edith Piaf elle s’est lancée à l’heure de la retraite et a affronté avec succès la scène en rendant hommage à son idole. Elle s’est ainsi dévouée sans compter et enchantait son public dans les maisons de retraite, pour le compte d’associations caritatives mais aussi dans des concours. Marie Andrée a rassemblé d’autres passionnés et se trouvait à la tête d’un groupe et chantait partout. Dès que l’occasion se présentait. Hier un silence de plomb s’est abattu à Avignon dès lorsque la nouvelle s’est propagée.
Le
corps de Marie-Andrée Fesquet (en médaillon) a été transporté à l’institut médico-légal de Mîmes pour une autopsie. (Ph. A. Esposito) |