Vaucluse Matin jeudi 26 Septembre 2002
La reconstitution de l'horreur
AVIGNON : Hier soir le quartier des Neuf-Peyres était placé sous haute surveillance policière. Secteur bouclé pour la reconstitution judiciaire du meurtre de la super mamie. L'auteur présumé et son complice devaient refaire les gestes épouvantables perpétrés dans la nuit du 7 janvier 2002.
Les deux auteurs présumés du meurtre sont arrivés sous bonne escorte policière alors qu’un important dispositif de sécurité avait été installé aux abords de la rue du Gai-savoir.
Agitation hier autour de la rue du Gai Savoir, au quartier des Neuf-Pevres. Un périmètre de sécurité défendait l’accès du secteur.
Un arrêté municipal avait été pris pour interdire le stationnement les véhicules et des piétons dès l’après midi et jusqu’à 23 heures, dans le périmètre les rues Guillaume de Machault et traverse des Neuf Peyres. Un important dispositif policier contrôlait les ,lieux, barrières et uniformes barraient les rues. A l'extérieur, quelques groupes de jeunes agglutines derrière les barrages, quelques cris. Dans la maison où habitait Marie Andrée Fesquet, on recherchait la vérité. Car la reconstitution s’avérait capitale pour permettre au juge d’instruction d’établir le rôle joué par chacun des agresseurs qui se renvoient la responsabilité des actes commis.
La reconstitution du meurtre de Marie Andrée Fesquet, près de 9 mois après les faits, ravivait les souvenirs. Ceux qui connaissaient la supermamie PACA se reposaient la question "Pourquoi toi qui faisait tant de bien t’a-t-on fait tant de mal ?." Un rayon de soleil, optimiste, chaleureuse, généreuse" qui "portait la joie de vivre", qui chantait pour les malades et les personnes âgées. Cette femme si appréciée a subi une mort atroce. Des gestes odieux, abominables. Qui devaient être accomplis hier soir, s’ils acceptaient, par l’auteur présumé du meurtre, Jamel Boumajan, 19 ans, mis en examen pour "viol avec acte de torture et barbarie, meurtre sur personne vulnérable" et son complice, 17 ans. Deux jeunes devenus tueurs pour de l’argent qu’ils pensaient découvrir au domicile de la victime. Boumajan avait entendu dire qu’elle possédait 50 000 francs. D’où l’idée de lui rendre une visite nocturne, qui s’est transformée en équipée barbare. Frappée violemment, Marie Andrée Fesquet, âgée de 69 ans, est tombée sur le sol. L’un des agresseurs s’est emparé du micro qu’elle utilisait pour chanter. Il l’a introduit à grands coups de pied dans le sexe de la malheureuse, qui agonisé plusieurs heures avant de succomber des suite d'hémorragies internes. Ce n’est que te le lendemain qu’une voisine a découvert l’affreux crime.
Quelques jours plus tard les Policiers du SRPJ d’Avignon, grâce à des témoignages recueillis par les fonctionnaires le la police de proximité allaient interpeller les deux auteurs présumés. Placés en garde à vue, puis présentés chez le juge d’instruction chargé de l’enquête, ils étaient écroués. Mais l’enquête n’était pas finie. de nombreux points restant à éclaircir sur ce crime épouvantable suscitant incompréhension et dégoût. Et la reconstitution hier soir était l’occasion de vérifications essentielles. C’était aussi un acte judiciaire important pour les parties civile qui ont soif de savoir, comme le remarque leur conseil Marc Geiger.
Alors que, Jamel Boumajan est assisté de Me Louis-Alain Lemaire et Valerie Cama, le présumé complice a pour conseil le bâtonnier Patrick Gontard. C’est le magistrat instructeur Claude Pierru qui a procédé à la reconstitution pour vérifier les déclarations du duo. Une reconstitution de la bestialité,
de la sauvagerie.
Claude Pierru, magistrat Instructeur, a procédé à la reconstitution.
Un mannequin a été utilisé pour la reconstitution du meurtre de Marie Andrée Fesquet
Photos Patrick ROUX