La Provence Jeudi 26 Septembre 2002
Meurtre de la Supermamie
AVIGNON : Deux versions pour une reconstitution
Les deux meurtriers présumés de Mme Marie Andrée fesquet s'en sont tenus chacun à leur version. Refusant de jouer le mauvais rôle au cours de la reconstitution judiciaire.
C’est sous une forte protection policière qu’a débuté hier soir peu après 20 heures, sous la direction de Jean-Claude Pierru, juge d’instruction, et en présence de M. Raymond Morey Procureur de la République, la reconstitution judiciaire du meurtre de Mme Marie Andrée Fesquet. Celle qui fut sacrée ”Supermamie Paca 1998” a été retrouvée atrocement mutilée le 8 janvier 2002 dans sa maison de la rue du Gai Savoir, quartier des Neuf Peyres à Avignon.
Deux jeunes gens qui fréquentent la cité voisine de la Grange d’Orel,
Jamel Boumajan, 18 ans, et un mineur âgé de 16 ans, ont été mis en examen le
24 janvier et écroués.
Après s’être entretenus avec leurs avocats, Me Valérie Cama et Louis
Alain Lemaire pour le majeur, le bâtonnier Patrick Gontard pour le mineur, les
deux mis en examen se sont prêtés à cette reconstitution. Chacun cependant
refusant de se soumettre à la version de l’autre. S’ils reconnaissent leur
participation au cambriolage de la maison, tous deux nient farouchement être
les auteurs des sévices qui ont entraîné la mort de la Supermamie.
Me Geiger, partie civile, a confié que les enfants de Mme Fesquet
n’ont pas eu la force d’assister à cet acte judiciaire. Leur avocat a donc
suivi de près les deux scénarii. Pour exploiter les divergences et faire éclater
la vérité.
Une soif de vérité partagée par tous les intervenants en raison de la
position adoptée par les deux mis en examen.
A l’extérieur du périmètre sécurisé un groupe d’une cinquantaine
de Jeunes gens a pris place du côté des nouvelles villas qui bordent la rue du
Gai Savoir. Ils ont acclamé Jamel Boumajan à sa sortie de la voiture des
gendarmes.
Des acclamations critiquées par de nombreuses personnes venues témoigner
leur solidarité à la famille de ”Dédée”et condamner “la barbarie”.
Bruno HURAULT
Cette reconstitution a attiré de nombreux jeunes du quartier mais aussi des voisins et des amis de Mme Marie Andrée Fesquet venus condamner la barbarie.