La Provence 24 février 2002
Vaucluse
MEURTRE DE LA SUPERMAMIE
Avignon: 600 personnes ont dit non a la violence
L’association "Marie-Andrée Fesquet-contre l’insécurité" a mobilisé hier après-midi plusieurs centaines de manifestants pour demander à l’Etat de jouer son rôle protecteur et aux politiques d’avoir des idées
Quelque six cents personnes se sont rassemblées dans la dignité hier après-midi sur la place de l’Horloge, à Avignon, pour une manifestation silencieuse dénonçant l’insécurité à l’appel de l’association Marie-André Fesquet centre l’insécurité. (Photo Valérie Suau)
Quelque six cents personnes, peut-être plus, ont manifesté hier après-midi dans les rues de la cité des papes pour dénoncer l’insécurité. Cette marche silencieuse était organisée par la toute jeune association Marie-André Fesquet - contre l’insécurité, du nom de la super-mamie tuée à son domicile de la rue du Gai-Savoir à Avignon dans des conditions particulièrement atroces, au début du mois de janvier.
Le cortège s’est élancé de l’angle de la rue Joseph-Vernet et du cours Jean-Jaurès avec sa tête la famille de la défunte, dont le fils, Philippe Hermet, ordonnateur de cette manifestation, famille suivie par une délégation d’élus. En l’absence du maire Marie-Josée Roig, en déplacement à Toulouse à l’occasion du grand meeting de l’Union en mouvement, c’est la totalité de ses adjoints, ceints de l’écharpe tricolore et une bonne partie des conseillers municipaux de sa majorité qui ont défilé. Dans le cortège, on notait la présence du conseiller régional d’obédience Front national, Thibault de la Tocnaye. Place Viala, Philippe Hermet s’est éclipsé quelques instants pour déposer à la préfecture les statuts de son association. Point d’orgue de cette marche silencieuse, la place de l’Horloge. Devant une foule compacte, Michel Sitjar, compagnon de chant de la super mamie a prononcé quelques mots écrits par Philippe Hermet. "Au-delà du drame qui a frappé la famille de Mme Fesquet dont nous honorons la mémoire aujourd’hui, il reste un réel problème de société. Nos élus doivent comprendre que l’insécurité n ‘est pas qu‘un enjeu politique ou électoraliste. Et toutes les idées doivent être prises en compte, quelle que soit leur origine afin de sécuriser notre pays... Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour dire stop aux actes d’incivisme, non à la violence, assez de sang versé par tant de victimes innocentes ".
La famille de Marie-André Fesquet; avait voulu une manifestation digne et sans récupération politique. Cette marche silencieuse s’est déroulée comme elle l’avait souhaité sans banderole ni slogan mais dans le plus grand recueillement et dans l’espoir qu’elle permette de faire un peu bouger les choses.
J.-L.P.