La Provence 30 janvier 2002 

EMOTION

Age d’or: le bel hommage à Marie-Andrée Fesquet

 

Archi-comble, l’opéra d’Avignon accueillait hier les spectateurs de l’Age d’or pour un concert à la mémoire de la super mamie, disparue tragiquement le 8 janvier dernier 

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Aux cotés de Suzy Bonet, responsable de l’Age d’or à l’Opéra d’Avignon, le maire déclarait en ouverture de ce concert hommage: “Nous aimions Marle-Andrée Fesquet, nous continuerons à l’aimer”. (Photo Ange Esposito)

Le rideau rouge relevé sur la scène. Des lumières roses, des fleurs, une chaise... vide. En fond so­nore, La Foule d’Edith Piaf, chantée par Marie-Andrée Fesquet. Et dans le public, des larmes difficilement contenues.

Celle qui fut sacrée super mamie Vaucluse aurait dû être, hier après-midi, sur les planches de l’Opéra d’Avignon pour un après-midi de l’Age d’or consacré à la chanson fra­çaise de 1940 à 1960 et programmé de longue date. Après sa disparition dans d’atroces circonstances, le 8 janvier dernier, l’équipe de l’Age d’or a maintenu le rendez-vous, qu’elle choisissait de placer tout na­turellement, sous le signe de l’hommage, Et l’hommage fut vibrant. “Il était pour nous essentiel de continuer à chanter, et d’interpréter des oeuvres qui plaisaient à Marie-Andrée”, confiait, en coulisses, Suzy Bo­net, responsable de la manifestation.

Dans les rangs, la famille de Marie-Andrée, mais aussi des fidèles spectateurs et auditeurs qui avaient longtemps apprécié le talent et la grande humanité de ce petit bout de femme. Sa générosité et son dévouement aussi. Le maire d’Avignon, Marie-Josée Roig, commentait en ouverture: “Parce que notre super mamie était l’amie de tous, je voulais être là. Nous l’aimions, nous allons continuer à l’aimer”. Après elle, tous les fidèles louaient, tour à tour “la spontanéité, la générosité, la gaieté” de la dame. Et les chansons se succédaient, de L'Auvergnat à la Ballade irlandaise, des Roses de Picardie à Con te partiro. Avant que de rendre un hommage à deux grands de la chanson française, également disparus depuis peu, Charles Trénet et Gilbert Bécaud.

Création d’une association

Et puis Michel Sitjar, le compagnon de longue date, pilier de l’association “Vivre et chanter”, fondée avec Marie-Andrée Fesquet pour amener la musique dans les maisons de retraite ou les hôpitaux, prenait la parole. Il lisait ainsi quelques lignes écrites des mains des deux enfants de Marie-Andrée, Philippe et Catherine : “Le malheur qui nous a touchés ne doit pas faire oublier le crime sordide qui a été commis... Une association va être créée pour garder la mémoire de maman et sensibiliser les pouvoirs publics. Elle était une colombe qui portait des messages de paix et de joie, elle a été abattue en plein vol ! ”.

 N.V.E.